Charte Éditoriale

1. Qu’est ce que La Vigie des Imaginaires publie ?
  1. Des “missives” sous forme de “Merci” ou d’“Alerte” (voir 4.2).
  2. Des publications sur les actualités de la Vigie des Imaginaires.
  3. Des citations, outils, études ou articles de recherche sur les sujets directement liés à La Vigie des Imaginaires.
  4. Il ne s’agit JAMAIS de définir si une œuvre est réussie ou ratée, belle ou laide, intéressante ou ennuyante, morale ou immorale. Ni si elle nous a plu ou non. Ce que nous nous demandons, c’est en quoi les représentations qu’elle contient libèrent ou asservissent. 
  5. Nous préférons nous concentrer sur les imaginaires pluriversels*. Nous faisons donc attention à ce que les missives “Merci” (voir 4.2) représentent au moins la moitié de nos publications. 
2. Qui peut rédiger et signer une missive ?
  1. Toute personne qui a signé le Manifeste et la Charte Éditoriale peut contribuer.
  2. Il n’est pas du tout nécessaire d’écrire dans un français parfait ou littéraire. L’important est que le propos soit compréhensible. Des membres peuvent vous aider à la rédaction. 
  3. Une personne ne sachant/pouvant pas écrire peut aussi contribuer oralement auprès d’un·e membre qui retranscrira. 
  4. Une missive peut être écrite à plusieurs, le processus de validation reste inchangé (voir point 5).
  5. La signature de le·a contributeur·ice doit être la même à chaque contribution. Le contenu de la signature est libre mais ne peut pas contrevenir au Manifeste. Il peut s’agir du nom ou d’un pseudonyme.
  6. Une personne peut écrire sur le sujet de son choix, mais on privilégiera les contributions proposées par des personnes directement “concernées*”. Par exemple: sur le validisme, on privilégiera la contribution d’une personne à mobilité réduite (voir 5.2). 
3. Quel est le périmètre de La Vigie des Imaginaires? 
  1. “Les œuvres de fictions et les créations de l’imaginaire : littératures, bande-dessinées, cinémas, séries, spectacles vivants, chansons, arts plastiques, jeux vidéos, jeux de société, publicités” (Manifeste, point 4).
  2. La question centrale est toujours “Qu’est-ce que cette représentation contenue dans cette fiction a comme impact sur nos imaginaires ?”. Le focus est donc fait sur l’œuvre et sur les représentations qu’elle comporte. 
  3. Il ne s’agit JAMAIS d’attaques personnelles sur l’artiste, qu’elles soient justifiées ou non.
4. Comment doit être rédigée une missive?
  1. Avant tout, il faut respecter en intégralité le Manifeste et son esprit, ainsi que cette Charte Éditoriale.
  2. Il y a deux types de missives: 
  • MERCI”: il s’agit de remercier et célébrer les œuvres qui nous enrichissent de représentations et de modèles inclusifs, respectueux, dignes et généreux.
  • ALERTE”: il s’agit d’alerter sur des œuvres dont les représentations contribuent au renforcement et à l’expansion d’idéologies ou de récits dominants, oppressants, violents et/ou dégradants. 
  1. De manière générale, mais encore plus dans le cadre d’une missive “Alerte!”, il est demandé aux contributeur·ice·s d’avoir pris connaissance de l’intégralité de l’oeuvre en question. Et de faire quelques vérifications sur internet pour s’assurer de ne pas foncer tête baissée dans un contre-sens interprétatif. 
  2. Une même œuvre peut faire l’objet d’un ou plusieurs “Merci” ou “Alerte” et ceci de la part d’un·e ou plusieurs contributeur·ice·s, même si on préférera alors les missives écrites collectivement. Les avis peuvent être divergents même si La Vigie des Imaginaires essaiera de garder une cohérence d’ensemble et incitera au débat.
  3. A des fins d’harmonisation, l’accroche de la missive commence toujours par “Parce que… ”. Sous entendu: “Je remercie/J’alerte pour cette œuvre parce que…”. Elle constituera le titre de la missive lors de la publication sur le site. 
  • Exemple: “Parce que cette publicité brise les stéréotypes, merci !”. 
  1. La missive commence toujours par préciser qui parle et comment se situe l’auteur·ice. Cel·lui-ci est libre de se définir comme ielle l’entend. Cette définition peut varier d’une missive à l’autre, en fonction du contexte ou de l’œuvre présentée. Si vous écrivez en tant que concerné·e*, il serait judicieux de le faire savoir. 
  • Exemple: “Ecrit par Camille, homme, cisgenre, non-voyant”. 
  • Exemple: “Ecrit par Luna, non-binaire, asexué·e, noir·e”. 
  1. Le pronom de rédaction standard est la première personne (“je”). L’important est qu’on comprenne que vous assumez votre propos et qu’il vient de vous personnellement. 
  2. La missive doit être rédigée en langage inclusif. Le standard est le point médian mais les autres formes sont acceptées. En cas de doute sur une forme vous pouvez consulter le site eninclusif.fr. Des relecteur·ice·s peuvent vous accompagner dans votre rédaction. 
  3. La longueur de la missive est libre mais le standard recommandé est entre 200 et 400 mots.
  4. N’oubliez pas que vous écrivez sur une œuvre que probablement peu auront vue/lue. Et pourtant il faut réussir à les intéresser à votre propos, tout en faisant court. C’est un challenge. Pour inspiration, lisez les missives déjà publiées.
  5. Le format standard d’une missive est en trois parties:
  • Contexte: expliquez brièvement de quelle œuvre il s’agit, situez l’histoire, aidez les lecteur·ice·s à comprendre de quoi vous allez parler…
  • Qu’ai-je vu ?: décrivez de manière claire, descriptive et illustrative l’œuvre et les représentations qui sont l’objet de votre missive. Dans cette section vous pouvez déjà relever et analyser les points marquants. Dans ce cas la troisième section vous servira de synthèse et conclusion.
  • Pourquoi je remercie/j’alerte ?: expliquez argumentativement pourquoi vous remerciez ou alertez, mais aussi ce que vous ont fait ressentir ces représentations et pourquoi votre réaction (merci/alerte) est justifiée. Vous pouvez aussi mentionner d’autres œuvres, ou des outils critiques qui vous ont aidé à prendre du recul, ou d’autres missives publiées sur notre site.  
  1. Excluez tout commentaire ou jugement esthétique et restez le plus factuel·le possible. Des relecteur·ice·s peuvent vous accompagner dans votre rédaction. 

Bon exemple: “La scénographie donne une place prépondérante à ce personnage transgenre clé et, par des placements scéniques ingénieux, nous invite à vraiment l’écouter”. 

Mauvais exemple: “La très belle scénographie donnait de la place à ce personnage transgenre très bien joué par cette talentueuse comédienne et nous invitait à écouter ce texte aux vers déclamés somptueusement et avec une grande technique”. 

A titre d’information ce point (4.12) fait débat au sein de La Vigie des Imaginaires. Comment commenter les représentations contenues dans une oeuvre sans parler de l’oeuvre elle-même? Et ainsi comment parler d’une oeuvre sans s’arrêter sur son esthétisme et sa technique ? De plus, nous ne prétendons pas à l’objectivité, ce que le « restez le plus factuel·le possible » pourrait laisser croire. Pourtant, nous ne voulons pas nous positionner comme des critiques d’art et nous voulons respecter scrupuleusement la fin du premier article de notre manifeste: “Il ne s’agit jamais de définir si une oeuvre est réussie ou ratée, belle ou laide, intéressante ou ennuyante, morale ou immorale. Ni si elle nous a plu ou non. Ce que nous nous demandons, c’est en quoi les représentations qu’elle contient libèrent ou asservissent”.
Nous nous adapterons avec le temps, l’expérience et les retours de nos lecteur·ices.

  1. Le ton et le style sont laissés libres, mais il doit être respectueux, non-insultant et laisser la porte ouverte au questionnement et au débat. 
  2. Le contenu peut être critique mais il ne peut en aucun cas être diffamant. Pour rappel, la diffamation est une allégation ou l’imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération d’une personne.
  3. Vous enregistrez votre missive sous au moins une catégorie sectorielle:
  • Arts plastiques
  • BDs et Romans graphiques
  • Chansons
  • Cinémas, séries et vidéos
  • Jeux de société
  • Jeux vidéos
  • Littératures
  • Publicités
  • Spectacles vivants
  • Autres

Si pertinent, d’autres catégories peuvent être créées.

  1. Vous pouvez également ajouter des tags à votre missives qui permettront de la relier à d’autres sur le site, comme un mot-dièse (#) sur les réseaux sociaux. Les tags sont visibles et listés à la fin de l’article sur le site. Si un·e internaute clique sur le tag, ielle verra s’afficher tous les articles comprenant ce même tag. Cet ajout est facultatif. Exemple: “Féminismes”, “France”, “Contemporain”… 
  2. Les contributions sous forme de dessin, d’audio, de vidéo, de texte non écrit en prose ne sont pas standards mais sont possibles, dans le cadre du respect des droits d’auteur·ices et dans le même cadre juridique que les contributions écrites (voir 8.3).
  3. Pour les missives “Merci!”, nous vous encourageons à ajouter un lien ou deux (bande-annonce, interview, article de fond, page de réseaux sociaux, site officiel, …). Vous pouvez aussi ajouter un lien qui invite à faire l’acquisition de leur œuvre ou à en découvrir d’autres etc. Soutenir des artistes, c’est aussi acheter leurs créations ! Dans ce cas, merci de renvoyer vers des plateformes de vente respectueuse de l’humain et de l’environnement, ou sur le site officiel de l’artiste ou de la maison de production/édition.
  4. Pour des raisons de droits d’auteur·ice, nous restons très frileux·ses à la publication d’images sans le consentement explicite des ayants droits. Le droit de citation et le droit de critique existent en France, mais la jurisprudence reste floue. Consultez-nous si vous pensez qu’il faut absolument que votre missive comprenne des extraits visuels pour être pertinente. En revanche, un lien vers un contenu (image, vidéo, son…) sur un autre site Internet ne pose pas de problème).
5. Comment une missive est-elle validée pour publication ?
  1. Lorsque une missive est soumise pour validation, elle est relue par au moins deux membres distincts du collectif pour vérifier :
  • L’alignement avec le Manifeste et la présente Charte Éditoriale
  • La grammaire, l’orthographe, l’écriture inclusive (voir 4.7), la longueur du texte (voir 4.8), l’utilisation du “je”(voir 4.6)
  • La cohérence et la clarté du propos (voir 4.9), le positionnement (voir 1.4)
  • Le focus sur l’oeuvre (voir 3.2) et le caractère non diffamatoire (voir 4.13)
  1. Si l’auteur·ice ne parle pas en tant que “concerné·e*”, un·e des deux relecteur·ice  doit obligatoirement être “concerné·e*” directement par le sujet mis en valeur dans la missive. Si c’est le féminisme, par une femme ; si c’est l’homosexualité, par une personne homosexuelle etc.
  2. Le·a relecteur·ice “concerné·e*” doit s’assurer que l’auteur·ice ne fait pas fausse route sur le sujet et en retranscrit des éléments pertinents. Parfois c’est difficile car le·a relecteur·ice n’aura peut-être pas vu/lu l’œuvre en question. Une discussion en direct peut faciliter l’échange. En tant que relecteur·ice vous pouvez vous poser des questions comme :
  • Est-ce que je me sens bien représenté·e dans la missive ?
  • Est-ce que le·a contributeur·ice me célèbre ou me défend de manière pertinente et judicieuse?
  • Est-ce que je suis suffisamment à l’aise avec le contenu de la missive pour le partager autour de moi ?
  1. La Vigie des Imaginaires ne prend aucun engagement sur le temps nécessaire pour ce processus de validation ni sur son résultat final. 
  2. Faire une contribution, c’est accepter explicitement que la missive proposée peut ne pas être validée. 
6. Qu’est-ce que le droit de réponse ?
  1. Systématiquement, pour chaque missive (“Merci” ou “Alerte”) un droit de réponse est envoyé par un·e administrateur·ice de La Vigie des Imaginaires à l’artiste qui a créé l’œuvre dont il est question.
  2. Ce message contient le contenu de la missive, une explication de ce qu’est notre collectif et une invitation à répondre.
  3. Le message est signé du nom civil complet de l’administrateur·ice, et ceci afin d’être plus égalitaire dans la relation: puisque nous affichons leur nom d’artiste, nous ne pouvons pas, nous, rester totalement dissimulé·e·s derrière des pseudonymes.
  4. La missive peut être publiée sans attendre de réponse de l’artiste.
  5. La réponse, partielle ou intégrale, peut être publiée en dessous de la missive, sur le site et/ou les réseaux sociaux.
  6. Faire une contribution c’est accepter explicitement que la potentielle réponse de l’artiste peut figurer sous la missive.
7. Comment est publiée la missive ?
  1. La missive est publiable quand elle est doublement validée (voir 5.1). 
  2. Dans le cas d’une missive “Alerte” (voir 4.2), une condition supplémentaire est nécessaire: que nos publications comportent une majorité de missives “Merci” (voir 1.5).
  3. La publication se fait généralement sur le site central (lavigiedesimaginaires.fr) puis est diffusée sur les réseaux sociaux ou tout autre média externe pertinent.
  4. Faire une contribution c’est accepter explicitement que celle-ci peut être publiée sur l’ensemble de ces canaux (site internet, Facebook, Twitter, Instagram, ou tout autre canal) avec le contenu total ou partiel ainsi que la signature. 
  5. La Vigie des Imaginaires se réserve le droit de ne pas publier une contribution. 
  6. Une fois publiée, la missive peut faire l’objet de commentaires postés par les internautes sur le site internet et les réseaux sociaux. Par défaut, les commentaires sont acceptés et font l’objet d’une modération par les administrateur·ice·s du site. 
  7. Sur demande de l’auteur·ice, quand cela est techniquement possible, les commentaires peuvent être désactivés sur une missive en particulier. 
8. En signant cette Charte Éditoriale, à quoi vous vous engagez ?
  1. A respecter la loi.
  2. A respecter le Manifeste et l’intégralité de la Charte Éditoriale.
  3. A céder sous la licence Creative Commons CC-BY-SA l’ensemble de vos contributions. Ceci prend effet dès la soumission pour validation et persiste après la publication.

* : concernant le vocabulaire et les expressions que nous utilisons, référez-vous à notre Lexique et à notre Charte Editoriale.

Le Collectif de La Vigie des Imaginaires, Sept 2021.

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